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La page d'histoire de Blanche
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le projet et la réalisation de Blanche

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Savez-vous que...  
 
Devant son magnétophone, casque aux oreilles, le preneur de son fait des signes étranges à son perchiste pour qu’il positionne au bon endroit le micro au bout de la perche qui ne doit surtout pas apparaître dans le cadre de l’image. Responsable de la qualité sonore de la télésérie Blanche, Claude Hazanavicius et Thierry Morlaas-Lurbe travaillent en équipe depuis cinq ans. Le preneur de son est constamment attentif au juste équilibre entre les bruits de fond et la sonorité des dialogues. Souvent le perchiste devient acrobate ou magicien afin de situer ou camoufler le micro. La prise de son en direct est une opération qui a une condition particulière: un silence absolu doit être conservée pendant toute la durée du tournage de la scène jusqu’au mot d’ordre Couper sur réalisateur. Tout l’équipe se doit être convaicue de la valeur du son direct et accepter de collaborer. Toute l’équipe se doit être convaincue de la valeur du son direct et accepter de collaborer. Haro donc sur ceux qui ont l’estomac creux ou celui qui claque des dents! Le son direct, c’est-à-dire le son enregistrée pendant le tournage de la scène, est plus naturel que le son enregistré dans un studio de post-synchronisation. Pour la télésérie Blanche, ce procédé a été privilégié. 
 
Une mémoire d’éléphant, un sens aigu des détails, de l’organisation, de la méthodologie, telles sont les principales qualités de la scripte qui assiste en quelque sorte la réalisation et prépare le terrain pour le montage. Les scènes ne se tournent pas pratiquement jamais dans l’ordre. Il arrive même que le premier jour de tournage soit planifié le tournage de la scène finale. Dans la télésérie Blanche on pouvait passer de 1920 à 1930 avec les mêmes comédiens. Bonjour les changements d’époque, d’âge et d’atmosphère! Mona Medawar devait donc avoir l’œil pour assurer la continuité, la cohérence et les raccords entre toutes les scènes. Munie de son appareil polaroïd, de son chronomètre et de son grand cahier, la scripte note, calcule, identifie, classe et numérote. Elle doit repérer la moindre erreur, surveiller les axes de caméra d’un plan à l’autre, minuter correctement les scènes. La discrétion est son apanage, la précision est son avantage. Elle sait s’affirmer quand il faut corriger un détail pour ensuite reprendre en douce sa position tout près de la caméra. Sans sa capacité holographique de voir l’ensemble et le détail, toute production n’aurait ni queue ni tête. 
 
C’est thomas Vamos qui avait signé les magnifiques images de la télésérie Les Filles de Caleb et c’est naturellement vers lui que les producteurs se sont tournés pour la suite. Principal allié du réalisateur, le directeur de la photo est un artiste du visuel, un architecte de la lumière, un maître du mouvement. Il doit transférer sur la pellicule l’image et l’atmosphère que le réalisateur a en tête. Dans la télésérie Blanche, les scènes en Abitibi sont presque du noir et blanc en couleur tandis que celles à Montréal ont une lumière plus éclatante. Abordée comme un long-métrage, il y a beaucoup plus de plans rapprochés dans cette seconde série. Entre les comédiens et le directeur de la photo doit s’installer un climat de confiance absolue car l’œil inquisiteur de la caméra plonge parfois au plus profond de leur être intime, à la recherche du souffle de l’âme. À titre de premier assitant-caméraman de Thomas Vamos, le travail de Denis Gingras est principalement axé sur le réglage des objectifs et la mise au point. La moindre erreur, ne serait-ce que de quelques millimètres, peut totalement gâcher une prise de vue. C’est une fonction de haute précision à laquelle un technicien ne peut accéder qu’après de longues années d’expérience en tant que deuxième assistant. 
 
L’assistant-réalisateur soupire en pensant à son horaire du lendemain déjà chargé; voilà bien une situation à laquelle il se voir souvent confronté. L’assistant-réalisateur est une sorte de chef aiguilleur qui doit presque contrôler l’imprévisible. Sur la télésérie Blanche, Pierre Plante avait, entre autres, la responsabilité du plan de travail et de la coordination des horaires. L’assistant du réalisateur connaît parfaitement les intentions de celui-ci est donc en mesure d’en informer les différentes équipes. Il se doit d’être vigilant afin que tous les éléments du tournage soient opérationnels au bon moment. Parfois il dirige les figurants et les déplacements de véhicules. Pierre Plante connaît bien les aléas de ce métier qu’il exerce depuis une quinzaine d’années. C’est un poste stratégique qui, dit-il, nécessite une bonne voix, des nerfs d’acier, un esprit de synthèse et beaucoup de diplomatie.  
 
 
 
Le producteur est une personne de défi et de décision. Il est un grand jongleur manipulant avec dextérité les balles de la création et de l’argent. Le producteur doit constamment garder en équilibre ces deux réalités car il est responsable envers ses partenaires financiers qu’il a su convaincre d’investir dans son projet final soit un divertissement de grande qualité. Chez cité-amérique, Michel Gauthier en a pris les commandes. Ses journées sont, entre autres, composées de réunions avec les créateurs, les artisans, les partenaires financiers, sans oublier les visionnements et l’administration complexe qu’exige une telle production. Et que dire des imprévus lorsque tous les regards convergent vers lui dans l’attente d’une décision qui se devra d’être la bonne. Bien que la télésérie Blanche soit une suite de Les Filles de Caleb, l’objectif des trois producteurs de cité-amérique était qu’elle accède à sa propre identité. 
 
Si une image vaut mille mots, il revient au réalisateur de la créer, de faire bouger et agir les personnages dans un éclairage, un cadre, une couleur, une musique dont la grande force sera, en bout de piste, d’émouvoir, de séduire, voire même de conquérir le spectateur. Un mandat à la fois terrible et magique qui fut confié à Charles Binamé qui a su orchestrer avec brio l’ensemble des composantes techniques et artistiques de la télésérie Blanche. Choisir les comédiens, les diriger, faire surgir d’eux les émotions propres aux personnages, nécessitent du réalisateur une bonne dose de psychologie doublée d’un sens aigu de l’observation. A partir du scénario, qui est une sorte de canevas de travail pour aboutir au produit final, le réalisateur doit concrétiser avec justesse la vision qu’il a de l’histoire. Il doit identifier, reconnaître et canaliser le potentiel créatif de chacun de ses collaborateurs et ne pas hésiter à les faire se dépasser. Tout au long des 90 jours de tournage et ce, malgré l’ampleur de sa fonction, Charles Binamé a installé sur le plateau une ambiance de complicité, de respect mutuel et de bonne humeur. 
 
Le scénario est la matière première de toute création télévisuelle. Du processus de scénarisation émerge une multitude d’idées et de visions qu’il faut compiler et choisir. S’ensuit des réécritures, des peaufinages, des ajustements, autant en regard des conditions monétaires que de la simple logistique du projet. Pour développer les 11 épisodes de la télésérie, les sœurs Andrée et Louise Pelletier se sont basées sur le personnage de Blanche crée par Arlette Cousture dans son roman le cri de l’oie Blanche; elles ont profité de la vision de la romancière sur son œuvre et de sa grande connaissance de l’époque concernée. Toutefois, le roman et la télésérie sont deux oeuvres distinctes de par leur nature. Pour l’efficacité de la dramatique télévisuelle, les scénaristes ont dû inventer des situations, modifier parfois la psychologie de certains personnages, transformer la dynamique des dialogues. Ce travail d’adaptation est très complexe car il requiert à la fois une habileté à raconter l’histoire tout en respectant l’esprit du roman duquel elle s’inspire. La sensibilité et le professionnalisme des scénaristes leur ont permis de relever ce défi. 
 
N.B Veuillez prendre note que toutes ces informations proviennent des fiches de la télésérie Blanche commandité par cité-amérique, ronadismat provigo et SRC. Un gros merci!!!!  
 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 6.02.2005